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2Se libérer des rapports de domination pour activer les pouvoirs d'agir

« Les populations en situations de vulnérabilités sont freinées dans l’exercice de leurs pouvoirs d’agir par des rapports de domination qui les empêchent de s’émanciper »

Notre base de départ :

  • Les situations de vulnérabilités et de pauvreté sont liées à des causes structurelles et non individuelles. Ces situations sont toujours reliées à un système fonctionnant sur la base de rapports de domination.
  • Les situations de vulnérabilités souvent entrecroisées exposent les personnes à des dominations ou discriminations de nature et de degrés différents.
  • La domination peut caractériser des rapports sociaux entre individus, classes sociales ou groupes d’individus. Les rapports sociaux étant en constante évolution, la domination n’est pas un état statique calqué sur le schéma dominé.e – dominant.e. On peut être en situation de dominé.e ou de dominant.e, en fonction des interactions et des contextes.
  • Pour s’émanciper et gagner en pouvoir d’agir, les populations en situations de vulnérabilités doivent être en mesure d’analyser leur contexte et leur place dans celui-ci.
  • Toute personne peut consciemment ou non reproduire des rapports de domination, même dans les dynamiques d’accompagnement visant la réduction des inégalités. Une attention est portée à ce risque, par nos organisations, notamment lors des réflexions sur les postures d’accompagnement.

Ce que nous avons appris :

  • Travailler sur les rapports de domination, ce n’est pas neutre : c’est un processus qui peut être violent tant pour les personnes qui s’en libèrent que pour leur entourage. L’évolution des capacités des personnes fait nécessairement bouger la façon dont elles sont en relation avec les autres, remettant en question l’équilibre (parfois très inégalitaire) qui préexistait, c’est-à-dire la façon dont la relation était installée.

Ce qu’il reste à vérifier :

  • Pour libérer les pouvoirs d’agir, les prises de conscience des rapports de domination à l’œuvre sont nécessaires à toutes les échelles : tant pour les groupes qui les subissent que pour ceux qui potentiellement peuvent en exercer.

Un exemple d’activités/actions : l’UGPM au Sénégal !

Depuis septembre 2018, l’UGPM au Sénégal créé un cycle d’animation destiné à des groupements paysans, et permettant aux membres de questionner les rapports de domination existants en son sein.

L’hypothèse étant que les manifestations de domination entre hommes-femmes, jeunes et plus anciens et élu.e.s et membres sont des facteurs bloquants de la dynamique des groupements, et aux développement d’actions de transformation sociale pour les villages.

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