4Se structurer en collectif pour gagner en pouvoir d'agir

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Notre base de départ :

• Pour favoriser l’émancipation individuelle, les processus de formation sont accompagnés de stratégies de structuration en collectif des populations en situations de vulnérabilités.

Ce que nous avons appris :

• Mener des actions et « faire ensemble » contribue à cimenter les dynamiques collectives.

• Les trajectoires des collectifs sont très diverses, avec des étapes qui peuvent s’enchevêtrer et se réaliser dans le désordre. Ces étapes sont : l’émergence, la consolidation, la résilience en cas de difficultés, l’autonomisation, la mise au service d’un changement social.

• De nombreuses trajectoires de collectifs sont marquées par les apports déterminants en termes d’émancipation individuelle avec l’acquisition de ressources (compétence, confiance, financement), qui permettent des changements de situation qui bénéficient aux individus, avant de pouvoir bénéficier à toutes et tous.

• Faire collectif avec un groupe de pairs est une étape à privilégier pour faire alliance ensuite : cette étape préalable permet aux personnes de gagner en confiance, en capacité, en sécurité à travers un étayage entre pairs.

• La montée en autonomie des collectifs est un processus et non une finalité qui se décline sous plusieurs formes : l’autonomie économique, l’autonomie organisationnelle qui renvoie aux capacités du collectif à fonctionner en interne, l’autonomie politique qui renvoie à des capacités d’initiatives tournées vers l’extérieur.

Ce qu’il reste à vérifier :

• La structuration en collectif passe par une articulation entre accompagnement individuel et accompagnement collectif, et ce dans la durée : il est essentiel de ne pas perdre le suivi de la motivation des individus même une fois le collectif constitué.

• Au sein des collectifs, des stratégies plus ou moins formalisées sont mises en place pour réduire les discriminations et rapports de domination et renforcer le pouvoir d’agir du collectif.

• L’accompagnement des collectifs sur leurs capacités à avoir de la force de rebond en cas de difficultés (départ de membres, appropriation politique…) reste à explorer.

• Il y a un risque que les personnes ayant trouvé un espace de réassurance dans un groupe de pairs restent dans l’entre soi et que le groupement fonctionne en autarcie.

Un exemple d’activités/actions : l’APEF en République Démocratique du Congo !

Photo ci-dessus : Atelier de réflexion collective organisé par l’APEF en Mars 2018

L’APEF accompagne la structuration de collectifs de femmes artisanes en teinture, broderie et couture. Elles s’organisent en petites Unités de Production Collective. Les formations techniques organisées sous forme de recyclage, les échanges d’expériences, les visites des autres collectifs, l’organisation des journées portes ouvertes pour tous les collectifs, etc. sont notamment des stratégies mises en place pour encourager l’innovation (identification de débouchés) et l’émancipation.